Je ne savais pas ou j'allais. Qu'importe. Comme à mon habitude, j'étais encore parti de chez moi en retard, pour une histoire de chasse d'eau cette fois. Cinq minutes de passées après l'horaire que je m'étais fixé. Et comme j'avais présumé de la distance, ce qui devait arrivé arriva : je ratais le contact, et donc, sans nouvel, sans personne pour me conduire, je me retrouvai là, seul, presque perdu. Je dis presque, car cela faisait peu de temps que j'étais arrivé dans cette ville, et je commençai tout de même à connaitre certains lieux. Mais bon, pas suffisamment pour me décidé à aller quelque part, à un endroit connu. Je ne savais donc pas ou j'allais. Marchant au hasard, tournant à droite, puis à gauche à chaque carrefour rencontré. J'avançais ainsi des heures, recoupant parfois mes anciennes traces. Et je trouvai presque cela drôle. Puis je commençai à en avoir marre. Le soleil disparaissait de plus en plus, et de lourds nuages menaçant arrivaient, profitant de la place sans lutter. Je me dépêchai dans ces rues nouvelles. Mais j'étais perdu. Et comme un idiot, je n'avais pas retenu le nom de ma rue, et ne l'avais noter nulle part. Alors comment demander aux gens, de moins en moins présents, de me guider pour mon retour dans mon domicile. Je connaissais la forme de ma rue, les maisons. Mais c'étaient des maisons ordinaires. Des maisons simples, ressemblant à d'autres maisons. Pas de statue, de fontaine, de peinture, rien qui aurait pu donner un indice sur ma rue. Je commençai à angoisser. Mais à quoi bon. Impossible de refaire le chemin en sens inverse, je n'avais pas trop prêté attention à mon circuit.